• Ecrire à partir d'une image

    Explications:

    Il s'agit d'écrire un texte, poème.... à partir de l'image que je vais vous proposer:

     

    Image

    (pour faire cette exercice soit vous publiez le texte directement sur votre blog soit vous me l'envoyer par mp et je le publie..... )

  • Ca c'est le texte que j'ai fait à partir de cette image. Il est loin d'être parfait mais ça vous donnera un exemple. Allez tous à vos plumes!:

     

    Itaki :

    J’étais partie du village, tournant le dos au désastre dont il était encore emprunt. Mon cœur brûlait tellement se consumant d’une rage mal contenue. J’étais allais voir notre chaman, elle avait pansait mes plaies mais elle avait rajouté :
    « Je ne peux rien faire pour soigner ton cœur brûlant de haine et ton âme brisait, seul notre désert de glace t’apportera les réponses qui brûlent tes lèvres. »
    J’avais écouté et j’avais compris que rester à me lamenter ne m’apporterai rien, alors j’étais partie. La neige craquait sous mes bottes de fourrures ; le froid glacé les parties de mon corps non recouvertes. Mais tout cela ne m’importait peu, c’était comme si le monde n’était plus, comme si je n’existait plus. J’étais comme morte mais mon cœur continuait à battre dans ma poitrine, et chaque pulsation me faisait autant souffrir qu’une lame me transperçant. J’avais envie d’hurler ma rage mais ma voix semblait aussi figée au fond de ma gorge que le désert que je traversais. En réalité, je marchais sans but, espérant que surgirait de cette étendue recouverte de diamants les réponses enfouies au fond de moi.

    C’est alors qu’une masse apparut au loin. Je n’arrivais pas à distinguer ce que c’était et mon cœur s’accéléra. Peut-être qu’enfin la solution était là. Le temps que je mis pour arriver jusqu’à cette ombre aux contours incertains, me parut une éternité. Mais finalement, je vis enfin ce que c’était : une tigresse, morte, dont le sang se répandait tel un drap vermeille sur la neige, semblait avoir tenté de protéger ses petits. Ces derniers ne ressemblaient plus qu’à des boules de fourrures noires de sang et totalement inerte. Et puis un peu plus loin, à l’écart il était là : c’était un tigre blanc doté de splendides et grandes ailes de colombes, mais il était couché sur son flan et ses ailes étaient striées de sang. Sa patte droite était re couverte du liquide brûlant, mais sa poitrine se soulevait à rythme régulier, bien que ses yeux soient clos. Leurs agresseurs avaient du le laisser pour mort. Mon cœur réagit sans plus attendre et à partir de ce moment là sa douleur fut mienne. Lui portait secours était pour moi une évidence : un animal, qui même mourant, était aussi majestueux ne pouvait être qu’envoyé par les Dieux. Je pris donc mon sac à dos et l’ouvrit. A l’intérieur il y avait ma gourde encore remplit d’eau, un baume que notre chaman m’avait donné ainsi que des bandages et, bien sûr, de quoi manger. Je sortie le baumes et les bandes, et je m’avançais de l’animal sauvage. Sentant ma présence il ouvrit ses yeux presque bleus roi et grogna :
    « Je sais que c’est dur, murmurai-je, mais tu n’as pas le droit de te laisser mourir même si eux on rejoint les cieux. »
    Il sembla me comprendre et me laissa l’approcher. Je lui appliquais doucement le baume sur ses plaies avant de mettre les bandes de mes mains males-habiles. Il se laissa faire et pas une seule fois ne se plaignit, même si sous mes doigts sa peau tremblait de douleur. Le baume, qui permettait de cicatriser les blessures, avait permis de diminuer les saignements, tout comme les bandes, déjà tâchées du liquide couleur de feu. La nuit était tombée et l’on pouvait voir les étoiles telles des lucioles, illuminer le ciel noir. Mon cœur se serra : il était trop tard, je en pouvais pas revenir sur mes pas, je ne pouvais pas regagner mon village. Je n’avais aucun abris et il était bien connu que les températures chutées dangereusement la nuit. J’allais mourir, c’était incontestable. Je m’étais laissée piéger par le temps et par le désert. Bien, puisqu’il fallait mourir autant avoir un peu manger avant. Je portais à mes lèvres engourdies ma gourde avant de manger la nourriture que contenait mon sac. Le tigre se releva alors. Je me retournais et de ma main l’incitait à se recoucher. Il le fit mais il souleva son aile et avec cette dernière m’attira auprès de lui. Sa fourrure était douce et chaude ; J’enfouissais mon corps dans cette dernière. Il se laissa faire, m’entourant de son aile : il me protégeait du froid :
    « Dort, je veille. »
    Cette voix grave et protectrice résonna dans mon esprit. Je relever la tête regardant le tigre et dans ses yeux, je perçus un puit illuminé d’intelligence. Je sus alors que c’était lui qui avait parlé. Je me roulais en boule dans ses poils gris et noirs et bientôt je m’endormais.

    Lorsque je me réveillais, le tigre était là, les yeux ouverts et le soleil froid brillait déjà. Je me relevait avec un peu de difficultés ma blessure au ventre me faisant encore un peu mal. Je pris un peu de baume et le passait sur la longue et grossière cicatrise qui partait de mon nombril et se poursuivait vers le côté droit. Lui, semblait allait beaucoup mieux, comme s’il avait été soigné depuis plusieurs jours. Combien de temps avais-je dormi ? Je n’arrivais pas à le déterminer. Il me regarda comme un père regarde son enfant. Alors, mes souvenirs qui jusqu’à présent je m’étais évertuée de dissimuler, surgirent. Sa tragédie ressemblait tellement à la mienne sue je me mis à pleurer :
    « Ne pleure plus et parle. Les mots endorment parfois les peines et les soulagent. »
    J’essuyais ses larmes honteuses pour moi avant d’entamer le récit douloureux du passé qui m’avait poussait jusqu’au désert :
    « C’était il y a trois mois. Notre village a été attaqué par des soldats. On ne sait même pas pourquoi. Nous supposons qu’il s’agit d’une histoire liée à notre roi qui nous échappe encore. Ils ont tué au hasard et violé des jeunes femmes. Mon père et ma mère ont eu la tête tranchée. Ma sœur a été violé avant d’être tué. En quelques secondes j’ai perdu l’ensemble de ma famille. Moi, un homme dont le visage encore me hante, m’a enfoncé sa lame dans le ventre. La douleur trop vive a provoqué mon évanouissement. Ils sont partis, me laissant pour morte. Il n’y a eu que quelques survivants dont ma chaman qui m’a soigné. »
    Le silence s’installa un peu, brisé finalement par des mots qui se précipitèrent hors de ma bouche sans que je le veuille vraiment :
    « Je veux me venger !! Je veux les tuer de mes propres mains !! »
    Ses mots avaient résonné avec force devant l’immensité silencieuse du lieu. Ils étaient durs et forts. Brutaux. Bref, ils n’étaient pas mien…et pourtant. Je frémis en découvrant cette part de moi-même. Qu’étais-je devenue ?:
    « Ton cœur est pure, ne le laisse pas se faire contaminer par ce sentiment ignoble qu’est la vengeance. Cœur-De-Cristal tu es, Cœur-De-Cristal tu dois rester. »
    Ces mots furent prononcés dans ma tête et, tout à coup, je ne pus croiser ses yeux me sentant indigne de lui :
    « Marchons. »
    Ses pattes s’enfoncèrent dans la neige, laissant des traces rouges. J’obéis, le suivant. Il ne dit plus rien pendant longtemps et le silence environnant m’était devenu pesant ; puis de nouveau je l’entendit :
    « Tu ne dois pas avoir honte, tu es courageuse Cœur-De-Cristal mais tu dois contrôler les sentiments négatifs qui pourraient noircirent ton si beau cœur. »
    Ainsi, il avait décidé de me nommer Cœur-De-Cristal. Je n’avais pas réalisé la première fois mais maintenant je comprenais. Auprès de lui j’étais presque devenue une autre. La nuit s’installa avec lenteur et plus le temps passé, plus j’avais l’impression de me devenir étrangère. Il s’arrêta. Brusquement. Je fis de même. Un halos de lumière blanche l’éclaira alors et je me crus dans un rêve. Il releva la tête observant les astres. Ses yeux exprimèrent alors une infinie tristesse et je compris que nous étions deux à souffrir :
    « Tu sais, me dit-il, moi aussi la vengeance ronge mon cœur mais qu’est-ce que cela pour m’apporter ? Après tout, le résultat était le même, ils sont mort et ma vengeance n’y changera rien. Je sais par expérience que chaque douleur qu’un être provoque lui revient. Laisse le temps et le destin te venger ne te salie-pas pour eux. Comprends-tu mon message, Cœur-De-Cristal ? »
    Je hochais la tête silencieusement et alors tout devint flou, puis noir.

    Lorsque je rouvris les yeux j’étais debout à quelques mètres de mon village. Je le regagnai avec empressement, les quelques jours que j’avais passé loin de mon village m’avait apparut être une éternité. Cependant, lorsque enfin j’atteignais les premières habitations, les regards que je croisais n’eurent rien d’accueillant. Tous paraissait effrayé comme si j’étais devenue un spectre. Seul notre chaman ne réagit pas ainsi et parut totalement calme. Elle me prit, m’attirant jusqu’à chez elle. De là, elle m’expliqua les raisons de cet accueil glacial :
    « Cela fait neuf mois que tu as disparu. Tout le monde te croyait morte. »
    Je la regardais perplexe avant de lui faire part de mon expérience, sachant qu’elle seule pourrait m’éclairer :
    « Tu as vu Itaki, le Dieu des élus. Il t’a choisi et dés à présent tu es le guide de notre peuple. »
    Guide ? Les guides c’étaient les chamans. Je la regardais surprise :
    « Je vis mes dernières heures mon enfant. Je le sais depuis longtemps. Je vais t’enseigner tout ce que tu dois savoir et tu seras prête.
    -Je suis trop jeune.
    -Itaki t’a nommé Cœur-De-Cristal. Tu es donc celle qui dirige avec son cœur. Un cœur aussi pur et translucide que du cristal. Si Itaki t’envoie c’est que tu es prête. »

    Ces événements se sont passées il y a si longtemps et pourtant j’ai l’impression que c’était hier. Je regarde le jeune homme assis face à moi. Ce que je vais lui apprendre est difficile à concevoir mais il est le nouvel élu. Je savais que ma fin était proche mais c’est avec un pincement au cœur que je m’apprête à quitter cette terre. J’aime tant le désert, j’aime tant notre village que cela m’est presque douloureux. Cependant, ce jeune homme est fiable, je le sais, je le vois au fond de ses yeux, et puis Itaki ne peut s’être trompé. D’ici un ou deux mois je partirai lui laissant le commandement de notre village et je sais qu’il saura le protéger. Je m’éteindrai donc le cœur vide de toutes angoisses concernant le futur de notre village.


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